A peine trois semaines après les attentats de Paris et les discours martiaux de François Hollande et du gouvernement se dégonflent déjà. Il faut dire que les rappels à la réalité de Bercy sont d’autant plus audibles que l’Etat d’urgence coûte cher et l’opération en Syrie aussi pour des résultats très incertains, sauf pour la cote électorale du président.
Ainsi, après avoir promis de créer 1000 postes de douaniers supplémentaires, l’exécutif a reculé. Il faut dire que jusque là, un plan pluriannuel prévoyait que la Douane supprime 537 postes d’ici 2017. Finalement, dans la mouture du projet de loi de finances examinée par les sénateurs le 30 novembre, un discret amendement précise qu’il n’y aura « que » 267 emplois de douaniers créés en 2016.
Et ceux là, on ne les verra pas sur le terrain, malgré d’énormes carencesen terme de personnel dans les brigades qui surveillent les frontières. Ils sont tous affectés à la branche surveillance et renseignement. Où ils seront en concurrence avec la police nationale, la gendarmerie, Tracfin, les services anti-terroristes, des juges d’instruction, la DGSE, la DCRI… un immense mic-mac que le gouvernement n’est plus du tout pressé de simplifier. En attendant le prochain attentat ?