Nous l’évoquions déjà début octobre, l’Union Européenne poussait pour un accord avec la Turquie, pour que celle-ci, prétendument, retienne les « migrants ». Nous montrions déjà toute l’hypocrise de la chose, les deux parties souhaitant poursuivre l’invasion. Merkel avait rejoint l’idée avec enthousiasme peu après.
Ils ont fini par le formaliser et le signer.
AFP :
Les dirigeants européens et la Turquie se sont mis d’accord dimanche sur un fonds de 3 milliards d’euros pour aider la Turquie à accueillir des réfugiés syriens, a indiqué le président du Conseil européen, Donald Tusk, à l’issue d’un sommet à Bruxelles.
Trois milliards, c’est le montant qui était déjà évoqué début octobre, pour rappel.
Les deux parties ont également décidé d’activer un « plan d’action commun » pour endiguer l’afflux de réfugiés, et de « redynamiser » les négociations en vue d’une adhésion de la Turquie à l’Union européenne, ont déclaré les dirigeants de l’UE et le Premier ministre turc Ahmet Davutoglu lors d’une conférence de presse.
« Nous allons augmenter notre aide aux réfugiés syriens en Turquie grâce à un nouveau fonds de 3 milliards d’euros », a expliqué M. Tusk, l’organisateur de ce sommet inédit entre la Turquie et les 28 chefs d’Etats ou de gouvernement européens.
« Nous allons contrôler très précisément l’utilisation de ces 3 milliards d’euros », a par ailleurs promis le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker.
Le plan d’action commun « activé » dimanche avec la Turquie « met en place un plan clair pour un rétablissement rapide de l’ordre à notre frontière partagée », s’est félicité M. Tusk, tout en assurant que l’UE « n’attendait de personne de garder ses frontières » à sa place.
Si l’UE n’attendait de personne de garder ses frontières à sa place, pourquoi donc fait-elle appel à la Turquie ? C’est une contradiction évidente, triviale, mais non, les oligarques de l’UE la proclament sans gêne.
En contrepartie, « le processus d’adhésion (de la Turquie) doit être redynamisé », a-t-il ajouté, confirmant que le chapitre 17 des négociations d’adhésion (politiques économiques et monétaires) allait être ouvert.
Ce sommet « ne nous amènera pas à oublier les divergences qui subsistent encore avec la Turquie sur les droits de l’homme ou la liberté de la presse, nous y reviendrons », a prévenu M. Juncker.
Le Premier ministre turc Ahmet Davutoglu a lui salué « un jour historique ». « Je suis heureux de voir que tous mes collègues en Europe sont d’accord sur le fait que la Turquie et l’UE ont le même destin », a-t-il déclaré à l’issue du sommet.
La question qui se pose est de savoir si l’UE existera encore d’ici à la fin des négociations d’adhésion. Les textes fondateurs étouffants, les directives assassines, la volonté dictatoriale qui se heurte à l’absence de possibilité concrète de forcer les pays réticents à se plier, comme l’illustre à merveille l’affaire des quotas de « réfugiés » ; et les volontés divergentes nous dirigent vers un véritable éclatement de cette structure artificielle qui n’a rien apporté de bon aux peuples d’Europe.
Et puisqu’on parle de Turquie : il faut reprendre Constantinople !